Dans un Serious Game pédagogique, il est courant d’utiliser l’élément de gamelay « génération aléatoire ». C’est le fait de confier au hasard la sélection, le choix ou le gain de quelque chose.
C’est un des éléments les plus importants pour différentier un Serious Game d’une activité utilitaire. D’un autre coté, il ne suffit pas de lancer un dé pour changer une activité utilitaire en un Serious Game (quoi que, bien combiné avec d’autres éléments 😉 )
Dans ma vie professionnelle d’enseignant formateur et d’animateur de conférences professionnelles gamifiées depuis 2013, je n’ai jamais vu utiliser le principe des cartes à gratter. Pourtant, on rencontre bien plus de partisans de jeux de table ou de plateau (la carte à gratter est un composant matériel d’un jeu). Les raisons ? la méconnaissance (c’est fort certain), le coût de production (c’est peu probable car nous sommes dans des milieux professionnels). Le coût pourrait être évoqué dans le cadre de jeux dit « éducatif » à prix discount produits en mode papier / crayon / ciseaux.
Le principe :
- Dans sa forme la plus basique : une carte présente une zone à gratter (avec une pièce de monnaie ou l’ongle du pouce) permettant de faire découvrir un mot, un chiffre, un message, un symbole, un dessin ou une image (reste à voir ce que le joueur pourra faire de l’information dévoilée). L’information peut être un gain direct (objet, service, 1h de consulting, code d’accès à une ressource privée, etc.) ou un élément clé permettant de progresser dans le Serious Game. Le grattage amène cette dimension ludique (en lien avec les jeux de grattage). L’obtention de la carte peut-être liée à la réussite d’un défi (la carte est donc une récompense) combiné à un choix de carte par le joueur (donc aspect aléatoire du contenu de la carte, puisque initialement caché).
- Dans une forme plus sophistiquée, une carte présente plusieurs zones séparées de grattage et doit être associé à une règle de grattage (dans le cadre d’une association d’informations par ex.). Ce sera donc le grattage par association qui amènera le 2ème aspect aléatoire (le 1er étant le mode de distribution ou de gain de la carte à gratter). Il est également envisageable d’augmenter les chances de gagner au grattage par association en combinant la carte à un autre défi permettant de donner des informations utiles, voire décisives, pour la méthode d’association. Les possibilités sont importantes si l’on est créatif et ouvert d’esprit (n’hésitez pas à sortir des sentiers battus).
L’effet ludique (avantage) :
- Immédiat
- Garanti
- Immersif
Les contraintes (inconvénients) :
- On ne risque pas d’utiliser quelque chose que l’on ne connait pas
- La production n’est pas immédiate (il existe plusieurs méthodes), donc pas adaptée à la création de carte à la volée (mais il existe des solutions quand même, que l’on découvre dans les formations, des solutions souvent complétement méconnues).
- Un coût de production variable en fonction du nombre de cartes à produire et en fonction de la solution choisie.
Alternative fonctionnelle : le ticket à gratter numérique sur application mobile ou web (en ligne en DHTML).
- L’accès au ticket à gratter peut-être conditionné par la réussite d’un défi ludique (numérique ou matériel) et la fourniture d’un lien URL ou d’un QRCode.
- Le principe du ticket à gratter multizone est envisageable.
- La modification (à la volée) de l’information à découvrir peut être réalisée à tout moment si l’application numérique a été prévue pour cela.
- L’avantage du numérique permet d’ajouter de l’adaptabilité en direct dans le Serious Game.
Il est possible d’utiliser des cartes à gratter réutilisables (çà, c’est un de mes secrets) 😉
Vous souhaitant de belles expériences ludiques de grattage !