Le jeu sérieux présente l’intérêt de permettre l’erreur, pour l’apprenant, par le mécanisme « essai erreur », sans conséquence sur lui ou sur l’activité.
Les neurosciences ont largement démontré le caractère bénéfique du mécanisme « essai erreur » dans le processus d’apprentissage.
L’écart entre le résultat et les attentes participent à la connaissance, au développement de compétences grâce au réajustements occasionnés, sur le principe de la roue de Deming ou roue PDCA (amélioration continue).
La posture et le discours de l’animateur maitre de jeu devront favoriser l’erreur et instaurer une atmosphère détendue et bienveillante.
Vigilances :
Le jeu sérieux ne doit pas être synonyme de défoulement, de dérapage ou d’initiatives malvenues. Une session de ludopédagogie ne doit pas déraper en animation de club de vacances ou en activité d’autocongratulation en sloggant périodiquement « du fun, du fun, du fun » comme justification (le fun n’a rien de scientifique).
L’établissement de règles précises et la présentation de l’intérêt de l’activité doivent éviter tout débordement. Il est nécessaire de poser le cadre et de se montrer disponible pour s’assurer que le jeu s’établisse dans de bonnes conditions.
Le jeu sérieux ne doit pas être, également, le prétexte à l’échec ou aux erreurs du ludopédagogue. L’atteinte de l’équilibre entre l’activité sérieuse, l’implication et la motivation des apprenants (par la recherche du Flow) reste le challenge principale d’une activité ludopédagogique.